Fermetures de Classes, coupes rases et 49.3 : la construction d’un Ras-le-bol ?

La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas. 

Demain nous aurons peut-être gagné et le gouvernement non seulement aura perdu mais se sera perdu. Mais cette victoire espérée ne doit pas nous faire oublier d’autres combats locaux ! 

En Creuse, la carte scolaire a été entérinée malgré l’opposition de tous : six classes seront fermées à la rentrée prochaine en primaire et en maternelle et d’autres fermetures sont programmées dans les collèges : à Saint Vaury par exemple. 

 Toujours en Creuse et en Limousin, on se bat aussi pour préserver nos forêts, pour réclamer qu’elles soient exploitées de façon durable, sans coupes rases, conformément au Code forestier qui affirme clairement que tout propriétaire doit contribuer à préserver leur équilibre biologique. D’autres enfin s’insurgent contre la réouverture du circuit automobile du Mas du Clos autorisée sans enquête publique, contre les pollutions et les nuisances que cette activité génère, parce qu’il est emblématique d’une activité climaticide. 

Partout des citoyens se mobilisent pour la même raison : lutter contre le primat toujours donné à l’activité économique au détriment de la démocratie, du bien public et de notre environnement. 

La nécessité de lutter sans cesse contre des acteurs économiques omnipotents – même quand nous ne réclamons que l’application du droit – nous épuise pendant que s’épuisent aussi nos sols, nos rivières, nos forêts. 

 Quand M. Macron prononce le mot de sobriété, quand il évoque la fin de l’abondance, il ne pense qu’à une sobriété subie, celle que nous allons tous devoir affronter au sujet de l’eau par exemple. Mais il n’est jamais question pour lui d’une sobriété choisie, d’une économie choisie, afin de préserver notre environnement et réduire au minimum nos émissions de gaz à effet de serre. 

Faut-il vraiment qu’une tornade s’abatte sur Paris comme elle l’a fait en Creuse pour que ce gouvernement soit ébranlé dans ses convictions ? Faut-il que l’eau s’arrête de couler aux robinets de l’Elysée pour que nos dirigeants acceptent que notre monde est limité et que ce que nous produisons doit être débattu, planifié et équitablement partagé ? 

 EELV Creuse